Le ballon intra-gastrique (BIG)

Le ballon intra gastrique est posé par voie endoscopique (par les voies naturelles, sans chirurgie), sous anesthésie générale.

  • Il permet l’amaigrissement progressif du patient, en restaurant la sensation de satiété (les patients n’ont plus faim), par remplissage partiel de l’estomac.
  • La pose du ballon est peu agressive : l’hospitalisation est de courte durée (un à deux jours) et la reprise des activités, rapide.
  • Cette méthode est totalement réversible, par ablation du ballon par endoscopie.
  • Le ballon ne peut pas être gardé, plus de six mois. C’est donc une technique temporaire, contrairement à la gastroplastie

Indications

  • Le ballon intra gastrique peut-être une alternative au traitement chirurgical :
    • Si l’Indice de Masse Corporelle n’est pas suffisant pour proposer la gastroplastie (IMC compris entre 30 et 35, ou entre 35 et 40 en l’absence de toute pathologie aggravée par l’obésité).
    • Si l’IMC est suffisante pour justifier une gastroplastie, alors que l’état général du patient n’autorise pas, transitoirement ou définitivement, une intervention chirurgicale.
  • Le ballon peut  être proposés chez les obèses dont l’IMC est trop élevé, ce qui rend la gastroplastie très difficile. Il permet un amaigrissement suffisant pour pouvoir intervenir dans de bonnes conditions.

Contre indications

  • Les contre indications absolues : les balons ne sont pas posés,
    • chez les adolescents,
    • chez les porteurs d’une volumineuse hernie hiatale, ou de lésions malignes.
  • Les contre indications temporaires :
    • ulcères gastriques ou bulbaires en activité. Ces pathologies seront  traitées avant la pose du ballon.

Suivi post-opératoire

Le suivi clinique des patients après la pose d’un BIG est hebdomadaire puis mensuel (biologique en cas de vomissements, radiologique ou échographique en cas de suspicion de fracture ou migration).

Les consultations régulières par un diététicien sont un complément thérapeutique indispensable pour la pérennité du traitement mécanique.

Cette méthode permet une perte de poids à court terme mais ensuite, après l’ablation du ballon, on devrait proposer soit une gastroplastie soit  un suivi nutritionel très stricte.

Historique

  • Les anciens ballons était lourds, 700 gr environ, car ils étaient gonflés à l’eau. Cela posait de nombreux problèmes et complications : mauvaise tolérance, vomissements importants,  migrations par fracture, ulcérations, hémorragies et perforations gastriques.
  • Les nouveaux, gonflés à l’air, sont beaucoup plus légers, 20 gr environ. Ils permettent une bien meilleure tolérance et posent beaucoup moins de problèmes.

Complications

Tout acte médical, investigation, exploration, intervention sur le corps humain, même conduit dans des conditions de compétence et de sécurité conformes aux données actuelles de la science et de la réglementation en vigueur, recèle un risque de complication.

  • Les complications de la pose de ballon sont rares et sont essentiellement liées à l’anesthésie.
  • Les complications immédiates attendues après la pose d’un BIG sont fonctionnelles à type de vomissements, ce qui peut nécessiter rarement une ré-hospitalisation pour ré-hydratation.
  • Pendant le portage, peut apparaître des brûlures gastriques, associées ou non à une  inflammation de l’œsophage, voire une gastrite érosive. Ils disparaissent sous traitement médical. Les douleurs abdominales de type spasmodique avec diarrhée disparaissent sous traitement antispasmodique. La dépose anticipée pour une persistance des vomissements ou des douleurs reste rare.
  • Les autres complications, sont essentiellement dues aux anciens ballons, à cause de leur poids excessif :
    • la perforation de la paroi gastrique, suite à un accès de boulimie ou non,  peut rendre une opération nécessaire (avec ses propres risques).
    • Ulcération de la paroi gastrique.
    • L’hémorragie peut exceptionnellement nécessiter une intervention chirurgicale.
  • D’autres complications sont possibles mais restent exceptionnelles, telles que les troubles cardio-vasculaires et respiratoires, les infections, décès. Ces complications peuvent être favorisées par vos antécédents médico-chirurgicaux ou par la prise de certains traitements.